Notre histoire
DEUX «GARS DE FONDERIE» DANS UNE QUINCAILLERIE DU VIEUX
Le Soleil, samedi 10 novembre 2007
par Michèle LaFerrière
Le Vieux-Québec est un vivant melting-pot de résidents et de touristes. La quincaillerie Biron & Fils se targue de satisfaire ces deux sortes de clients: les vis et les outils sont à l’arrière. Alors qu’à l’avant sont regroupés des objets décoratifs en fonte qui composent une vitrine des souvenirs très raffinée pour une quincaillerie.
Pierre-Ulric Biron et son père Pierre sont copropriétaires de ce commerce situé rue Garneau, au coeur de la ville fortifiée. Pierre aime raconter qu’il est né dans une fonderie, en 1945, puisque Paul, son propre père, avait acquis celle de Sainte-Croix deux ans plus tôt. Pierre a exercé là tous les métiers de la fonte, jusqu’à celui de grand patron.
Il en est parti quand les Américains l’on achetée. Il a par la suite ouvert sa quincaillerie de la rue Garneau, qui s’appelait alors L’Util. Aujourd’hui, c’est son fils Pierre-Ulric qui est le pdg de la quincaillerie du Vieux-Québec Biron & Fils.
«Moi, je suis président du conseil, car je lui donne des conseils», badine Pierre Biron, qui se dit à la retraite. «Tu restes toujours un gars de fonderie», dit-il pour justifier son implication dans l’entreprise.
Au cours de l’été 2006, les deux hommes ont commencé à tout virer sens dessous et à aménager l’espace quincaillerie à l’arrière. Cet été [2007], ils ont rassemblé les objets de fonte à l’avant et aménagé un lieu qui ressemble à une galerie. Il y a là une ribambelle de poignées, de crémaillères, de boîte aux lettres, de supports à bouteilles, de bougeoirs, de girouettes, de crochets, de pentures, des chaudrons. Un vrai musée!
VERS L’EXPORTATION
Ces nouveautés seront éventuellement ajoutées à tous ces objets que les deux proprios se procurent déjà au Québec, au Canada, aux États-Unis, en Angleterre et en Chine. Ils prévoient ensuite faire de l’exportation par le biais de leur site Internet.
Bref, il y a de l’avenir pour la fonte grise dans le Vieux-Québec. Les Européens et les Américains craquent pour des ornements qui ne coûtent pas les yeux de la tête et qui conviennent autant aux maisons ancestrales qu’aux condos contemporains.